Je m’étais toujours dit qu’il suffisait de s’approcher de la Méditerranée pour tomber sur des eaux cristallines et des plages sans défaut… Erreur ! Cette année, en préparant mon grand week-end sur la Côte d’Azur, j’ai voulu vraiment comparer : quelles plages sont les plus belles ? Les plus sûres pour la baignade ? Et surtout, lesquelles éviter absolument ? Résultat : le classement 2025 bouleverse bien des idées reçues, et il y a des surprises.
Où la baignade rime avec risque ? Les coins à éviter absolument
Avant de vous précipiter sur le sable chaud, prenez deux minutes pour regarder l’état sanitaire de l’eau. Certaines plages, même parmi les plus réputées, affichent des niveaux de pollution inquiétants cette saison. À Saint-Laurent-du-Var, Les Flots Bleus, Cousteau et surtout Lansberg (désormais interdite à la baignade) décrochent la palme des “pires” plages : ici, on vous déconseille carrément de sortir la serviette. Pareil à Beaulieu (la plage des Fourmis) et sur plusieurs criques chics de Saint-Jean-Cap-Ferrat : Nouveau Port, Fosses, Passable et Espalmador, voire Paloma et Fossettes qui flirtent avec le “déconseillé”.
Nice n’échappe pas au palmarès : Centenaire et Militaire sont à bannir, tout comme Coco Beach, Le Castel ou encore l’Opéra. Même surprise à Menton : sept plages sur huit sont pointées du doigt par l’association Eau et Rivières de Bretagne pour leurs analyses peu rassurantes. Entre pollution, bactéries et manque de transparence sur la qualité de l’eau, les vacanciers comme les locaux doivent redoubler de vigilance cet été.
Où trouver encore un coin de Méditerranée vraiment propre ?
On se demande alors : existe-t-il encore des endroits “sans risque”, où la baignade est vraiment recommandée ? Bonne nouvelle, il reste des poches de pureté, mais il faut parfois jouer les explorateurs. À Nice, la plage Florida sauve l’honneur et s’affiche comme la seule “hautement recommandée” par les tests récents. À Cagnes-sur-Mer, l’Hippodrome s’en sort aussi très bien : eau claire, contrôles réguliers, sécurité pour toute la famille.
En revanche, Cannes ou Menton n’affichent aucune plage au top niveau cette saison : les analyses ne laissent planer aucun doute, il faudra chercher ailleurs. Pour une baignade paisible, cap sur le Var : Fréjus, Roquebrune, Saint-Raphaël et Sainte-Maxime sont les nouveaux refuges de l’eau limpide, où le palmarès sanitaire affiche “aucune pollution” ou presque. À l’écart des foules, on découvre des coins qui font (enfin) rimer Côte d’Azur et mer azur.
Pourquoi un tel grand écart entre les plages ?
La question revient : comment expliquer ces différences flagrantes ? D’abord, il y a la pression touristique : plus de monde, plus de déchets et des systèmes d’assainissement parfois dépassés en été. Les pluies d’orage, qui drainent les polluants vers la mer, n’arrangent rien. Ajoutez à cela des plages urbaines plus exposées, et vous comprenez vite pourquoi certaines perles de la Côte d’Azur voient leur image écornée.
Mais il reste des solutions : choisir les plages recommandées, privilégier les coins moins connus, ou suivre au jour le jour les bulletins de qualité de l’eau. Et si on aime l’aventure, partir un peu plus loin sur le littoral varois pour retrouver le vrai bleu Méditerranée.