À deux heures à peine, cette île vous accueille avec des plages désertes et une cuisine locale authentique

Par Jennifer

Europe

Tu rêves d’un été loin des plages bondées et des touristes qui se pressent pour une photo Instagram ? Moi aussi. Et c’est exactement ce qui m’a poussé à m’envoler pour Kythira, une île grecque confidentielle qui a tout pour plaire : nature préservée, criques désertes, tavernes sans chichis… et surtout, une ambiance d’une rare authenticité. Si tu ne la connaissais pas encore, laisse-moi te raconter pourquoi Kythira pourrait bien être ta plus belle surprise de l’année.

Une île oubliée, entre la Crète et le Péloponnèse

Tu sais, parfois, ce sont les lieux les plus difficiles à trouver qui sont les plus précieux. C’est exactement le cas de Kythira. Cette île grecque, accrochée entre la Crète et le sud du Péloponnèse, n’est pas sur les circuits touristiques classiques. Et tant mieux. Résultat : aucune file à l’aéroport, aucun panneau lumineux d’excursion à la journée, juste une arrivée en douceur dans un décor qui semble figé dans le temps.

J’y suis arrivée avec peu d’attentes, et j’ai découvert une île où la mer se confond avec le ciel, où les maisons blanches à volets bleus s’accrochent à la roche comme des promesses de calme, et où le rythme de la vie est dicté par les vagues, pas par l’horloge.

Des plages sauvages où tu n’as pas besoin de poser ta serviette en diagonale

Le plus marquant ? Les plages. Tu peux en trouver de toutes sortes, mais ce qu’elles ont en commun, c’est leur tranquillité. J’ai passé un moment hors du temps à Kaladi, une crique cachée entre deux falaises, accessible par un escalier discret. L’eau y est limpide, les galets brillent au soleil et le silence est total. Tu n’entends que toi, ton souffle, et la mer.

J’ai aussi exploré Komponada, plus sauvage, avec ses galets polis et ses vagues puissantes. Parfait pour se sentir tout petit face à la nature. Et si tu veux une ambiance un peu plus douce, Melidoni t’offre du sable doré et des eaux peu profondes, idéales pour se laisser flotter en toute sérénité.

Même Kapsali, pourtant plus équipée, reste étonnamment paisible. J’y ai lu, dormi, nagé. Et jamais je n’ai eu l’impression d’être dans une station balnéaire classique. Kythira, c’est la Grèce comme on l’imagine mais qu’on ne trouve plus vraiment ailleurs.

Déguster les pieds dans le sable : une cuisine simple et généreuse

Je pourrais te parler des plages pendant des heures, mais ce serait passer à côté d’un autre trésor de l’île : la cuisine. Ici, pas de menus traduits en dix langues, pas de pièges à touristes. Juste des tavernes familiales où l’on t’apporte une assiette encore fumante avec un sourire vrai.

À Avlemonas, je me suis attablée à une petite taverne face à la mer, Skandia, où le poisson servi venait littéralement d’être pêché. Le genre de moment où tu savoures tout, même le silence. À Diakofti, j’ai goûté une salade grecque comme je n’en avais jamais mangée. Pas juste parce que les ingrédients étaient frais, mais parce que tout était fait maison, cultivé à deux pas, et servi sans artifice.

Ce qui m’a le plus touchée ? Cette lenteur. Cette capacité qu’ont les gens ici à te faire sentir invité, pas client. On te propose un digestif, on te raconte une anecdote, et tu finis par partager le dessert avec des inconnus devenus amis le temps d’un dîner.

Une île où tu redécouvres le goût du temps

Kythira n’est pas qu’un décor. C’est un rythme, une respiration. Si tu aimes la randonnée, tu trouveras ici des sentiers bordés d’oliviers centenaires, des cascades cachées comme celle de Mylopotamos, ou encore des villages figés dans une autre époque.

Je me suis perdue volontairement dans les ruelles de Chora, la capitale perchée. Le château vénitien te donne une vue spectaculaire sur la mer, et en redescendant, tu croises une vieille dame qui t’offre un fruit ou un sourire, ou les deux. Chaque détour te donne envie de rester un jour de plus.

Kythira, c’est aussi la Grèce du futur

Ce qui est fascinant avec cette île, c’est qu’elle garde son âme tout en se préparant à l’avenir. Les producteurs locaux vendent leur huile d’olive en circuit court, les jeunes reprennent les exploitations familiales, les hôtels misent sur l’écoresponsabilité. Tu sens qu’il y a ici un désir sincère de préserver ce lieu sans le dénaturer.

C’est le genre d’endroit où tu te sens à la fois voyageur et complice. Tu ne viens pas consommer une carte postale, tu viens t’inscrire dans un paysage, une culture, une histoire.

Pourquoi tu devrais y aller maintenant ?

Kythira est encore à l’abri. Mais pour combien de temps ? Les vols sont rares, les routes parfois sinueuses, et c’est justement ça qui la protège. Si tu veux découvrir une Grèce sincère, loin des foules, où chaque moment est une respiration, c’est maintenant qu’il faut y aller.

L’île est à portée de main, à deux heures de vol, mais elle te transportera à mille lieues de ton quotidien. Et crois-moi, une fois que tu y auras mis les pieds, tu n’auras plus envie d’en repartir.

Jennifer