Je suis tombé amoureux de ce bourg discret du Jura, oublié des touristes mais plus authentique que les grands classiques

Parfois, on part loin chercher ce qu’on a juste sous les yeux. C’est exactement ce que j’ai ressenti en découvrant Nozeroy, ce village jurassien suspendu hors du temps. J’en attendais une balade tranquille. J’en suis reparti changé.

Je ne parle pas ici d’un spot Instagram qui fait le buzz le temps d’un été. Non, Nozeroy ne fait pas de bruit, mais il a tout pour vous parler doucement au cœur.

Une cité médiévale oubliée, perchée sur son plateau

J’ai d’abord été surpris par le calme. Pas un bus, pas de file indienne de visiteurs bruyants. Juste les pavés, les façades en pierre blonde, et cette sensation que le temps s’est arrêté là-haut, à 800 mètres d’altitude.

Ancienne capitale d’une seigneurie puissante au Moyen Âge, Nozeroy a gardé son cachet, mais sans les artifices. L’église Saint-Antoine trône au centre, robuste et sobre. La porte de l’Horloge, vestige d’un rempart aujourd’hui végétalisé, encadre le silence. Et sur la place du village, les bancs de pierre accueillent les discussions lentes des anciens.

Pas besoin de musée ici : tout est à ciel ouvert, lisible dans la pierre et les perspectives. J’ai levé les yeux, souvent, pour mieux ancrer ce que je voyais. Et je me suis senti à ma place, loin du tumulte.

Des rencontres vraies, des produits locaux intacts

J’ai pris un café dans une petite échoppe installée dans une ancienne grange rénovée. Le patron connaissait les prénoms de tout le monde. Ici, on ne vous regarde pas comme un client, mais comme quelqu’un de passage à qui l’on tient à souhaiter la bienvenue.

On m’a parlé du comté affiné en fruitière, du pain au levain qu’un jeune couple prépare tous les jeudis, et des confitures faites maison vendues sur la place. J’ai goûté, j’ai écouté. Et j’ai compris que la richesse de ce bourg ne se compte pas en boutiques, mais en liens humains.

Pas d’attractions, mais des émotions vraies

Je n’ai pas coché de “must-see”, pas pris de selfie devant une cascade balisée. J’ai marché dans les prés autour du bourg, croisé un chat qui dormait sur un muret, écouté le vent dans les feuilles comme s’il me parlait en dialecte ancien. Et pour la première fois depuis longtemps, je n’ai pas pensé à poster quoi que ce soit.

Nozeroy ne cherche pas à séduire. Il vous prend par la main, sans insister. Et c’est exactement ce dont j’avais besoin.

Nozeroy, c’est mon secret, mais je vous le confie

Je ne sais pas si ce village deviendra à la mode. J’espère que non. Il mérite mieux que la foule : il mérite des regards sincères. Si vous cherchez l’authenticité, la vraie, pas celle vendue sur prospectus, alors oui, allez voir Nozeroy.

Et si vous tombez amoureux vous aussi… je vous aurai prévenu.

Dorine Alanoix

Dorine Alanoix

Je parcours le monde avec panache et envie ! J'aime découvrir de nouvelles cultures et partager mes expériences avec vous !