Il flotte autour du lac de Sède un parfum d’interdit qui attise toutes les envies. Lieu de promenade privilégié à Saint-Gaudens, ce plan d’eau attire depuis des années pêcheurs, sportifs et amoureux de la nature. Pourtant, malgré la chaleur et les envies de fraîcheur, la baignade y est strictement interdite. Cette règle agace de plus en plus d’habitants, au point qu’une pétition vient d’être lancée pour réclamer son ouverture à la baignade surveillée.
Le vrai visage d’un lac réputé « extrêmement dangereux »
La raison de cette interdiction ? La dangerosité du site, reconnue par la mairie et les services de sécurité. En cause : la profondeur irrégulière, la vase glissante, des courants parfois imprévisibles, et l’absence totale d’infrastructures de surveillance. Plusieurs accidents, parfois mortels, ont déjà eu lieu dans le passé. Même la signalisation autour du lac ne laisse aucun doute : baignade interdite, sous peine d’amende… et de gros risques pour la vie.
| Motif d’interdiction | Risques principaux |
|---|---|
| Profondeurs changeantes | Danger de noyade, impossibilité de se relever |
| Vase et fond instable | Risque d’enlisement et de panique |
| Pas de surveillance | Aucune aide en cas d’accident |
| Courants et zones inconnues | Surprise, difficultés à nager |
La pétition : entre revendication citoyenne et illusion estivale
Portée par des riverains lassés de devoir faire des kilomètres pour se baigner, la pétition réclame l’aménagement d’une zone de baignade surveillée, estimant qu’il est possible de concilier sécurité et plaisir. Les signataires mettent en avant l’argument du bien-être, mais aussi celui de la justice sociale : pourquoi priver la population d’un accès à l’eau quand la région manque d’espaces rafraîchissants ?
Pourtant, les autorités locales restent inflexibles : sans travaux majeurs, le site ne sera jamais adapté à la baignade de masse. La création d’un poste de surveillance, la sécurisation des fonds et la dépollution éventuelle représenteraient un investissement colossal. En attendant, les risques demeurent, et la réglementation ne devrait pas évoluer cet été.
Faut-il autoriser la baignade au prix de la sécurité ?
La question divise. Si l’on comprend la frustration d’une population en quête de lieux de détente, la réalité du terrain ne laisse pas place à l’improvisation. Les élus rappellent qu’en cas d’accident, la responsabilité civile et pénale des gestionnaires du site est engagée.
La pétition a le mérite d’ouvrir le débat, mais rappelle surtout que certains interdits protègent plus qu’ils ne privent. Les partisans d’une baignade libre devront sans doute patienter… ou pousser les collectivités à investir dans une transformation profonde du site.
La baignade au lac de Sède, mythe ou futur possible ? À Saint-Gaudens, le débat est plus brûlant que jamais.
