Le guide de l’auto-stoppeur 👍 comment faire du stop et voyager autrement

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Christchurch, Nouvelle-Zélande fin 2014. Arrivé d’Australie où j’avais passé quelques mois, j’entamais un tour de l’île du sud en stop. Je l’avoue, ce trip là, c’était sur un gros coup de tête, j’avais réservé l’avion la veille en speed et je me suis lancé, poussé par un rêve de gosse sur la route avec mon sac à dos.

A l’époque, je n’avais jamais fait de stop, je n’y connaissais rien et personne ne me prenait en stop.  Lors de mon premier jour, le temps passé et je n’avais toujours pas quitté mon point de départ. Pourquoi ? J’étais simplement très mal placé et je ne connaissais pas “les codes de l’auto-stoppeur“.

Assis par terre à côté de mon backpack, désespéré, un homme s’approche de moi, je reconnais tout de suite un voyageur totalement roots voyageant également en stop. C’était Sven, un gars des pays de l’est et il m’a tout appris sur l’art de faire du stop. Si toi aussi tu crois qu’il faut simplement lever le pousse au bord de la route 👍 pour qu’une voiture s’arrête, tu ne peux pas avoir plus tord.

20 minutes après l’arrivée de Sven et après avoir bougé dans un endroit stratégique, une voiture s’arrêtait.

Sven c’est aussi celui qui m’a fait découvrir le moyen de louer une voiture gratuitement ou pour quasi rien.

Pourquoi faire du stop ?

La premiére raison qui te vient à l’esprit c’est sûrement : parce que c’est gratuit. En effet, beaucoup de personnes pensent que voyager en stop est réservé aux roots, aux jeunes voyageurs inconscients qui ont surement tout quitté pour vivre sur la route. Des vagabonds qui ne feront jamais rien de leur vie. Et oui, en France, les auto-stoppeurs ont malheureusement mauvaise réputation.

On peut tomber sur quelqu’un qui va complètement bouleverser son voyage […] Un couple m’a fait découvrir un coin inconnu des touristes que je n’aurais sans doute jamais vu si j’avais loué une voiture ou pris le bus.

Pourtant, covoiturer en stop est pour moi un moyen de vivre mon voyage autrement en privilégiant l’expérience humaine au maximum. Oui, c’est compliqué et c’est dur de faire du stop mais l’aventure vécue en retour est vraiment très enrichissante.

Voyager en stop - guide de l'auto-stoppeur-min

Voyager en stop, c’est :

  • Faire des rencontres : on ne sait jamais sur qui on va tomber, mieux vaux être optimiste et penser que l’on peut tomber sur quelqu’un qui va complètement bouleverser son voyage. En Nouvelle-Zélande, je suis tombé sur quelqu’un qui m’a emmené voir les baleines et m’a offert un smoothie aux légumes. Sur la côte est, un couple m’a fait découvrir un coin inconnu des touristes que je n’aurais sans doute jamais vu si j’avais loué une voiture ou pris le bus.
  • Économiser de l’argent : en effet, voyager gratuitement permet de garder son argent pour se faire plaisir ailleurs. Un saut en skydive par exemple ?
  • Vivre une aventure insolite : faire des rencontres, c’est aussi changer ses plans pour suivre l’itinéraire de la personne qui te prend en stop. C’est ce qui aurait pu m’arriver avec Sven. Il a préféré suivre le trajet de la voiture qui nous a pris en stop alors que j’ai préféré continuer selon mes plans. J’aurai pu vivre une aventure totalement différentes si je m’étais dit “et pourquoi pas”.
  • Etre fier de soi : c’était un défi perso qui m’effrayait beaucoup. La barrière de la langue, la sécurité, le délai, la timidité. Tout ces éléments qui me faisait penser que je n’y arriverais jamais. Aujourd’hui, mon voyage solo en stop en Nouvelle-Zélande est le voyage dont je suis le plus fier.
  • Apprendre la langue : on est tous d’accord, mieux vaux parler à des locaux pour apprendre une langue.

Faire du stop en Nouvelle Zélande par Flo Make My Trip

Les codes de l’auto-stoppeur

L’emplacement :

Comme tu as pu t’en rendre compte au début de l’article. Ma premiére erreur a été de mal choisir mon spot pour faire du stop. Je n’ai pas du tout réfléchie à une position stratégique.  C’est l’erreur fréquente chez beaucoup de monde. Il faut alors retenir :

  • Choisir un emplacement stratégique aux abords d’une ville, le plus souvent à la sortie de la ville ou à l’entrée d’une route qui sort de la ville.
  • Choisir un emplacement où tu peux être visible de loin, pour ta sécurité et pour que les conducteurs est le temps de réfléchir si ils ont envie de te prendre ou pas (c’est à ce moment que tu fais ton plus beau sourire😏).
  • Dernièrement, il faut choisir un emplacement où une voiture peut s’arrêter et repartir sans danger. En France, je ne peux jamais prendre une personne en stop car je n’ai nul part où m’arrêter pour la prendre.

Le comportement :

Ton comportement est très important, il s’agit de l’image que vont avoir de toi les chauffeurs. Si tu présente mal, tu diminue tes chances qu’une voiture s’arrête. Retiens :

  • Enlève ton chapeau et si possible tes lunettes pour que ton visage soit dégagé.
  • Fais en sorte que ton backpack et toutes tes affaires de soit pas en vrac par terre.
  • Présente bien tout simplement, personne ne veut avoir un hippie qui ne s’est pas lavé depuis 1 semaine dans sa voiture.
  • Sourie à tout le monde, même ce qui te klaxonne ou t’envoie chier.
  • Tu peux marcher tout en faisant du stop mais tu augmentera tes chances si tu reste à un même endroit.

La pancarte :

Oui, la pancarte fonctionne très bien pour faire du stop. Tu peux trouver des morceaux de cartons partout dans les villes, dans les poubelles, ou dans les magasins. C’est là que tu as pensé avant de partir à prendre un marqueur.

Sur ta pancarte, ce n’est pas toujours efficace de mettre ta ville de destination mais une ville proche de ton emplacement. Tu augmenteras tes chances.

La patience :

La patience est une vertue importante quand on fait du stop. Il ne faut croire qu’en levant le pousse, une voiture va s’arrêter de suite. J’ai parfois attendu plus de 1h30. Dans ces moments là, il faut bouger d’emplacement et essayer ailleurs.

En Nouvelle-Zélande, j’étais a peine descendu d’une voiture, qu’une autre s’est arrêté. Mon chauffeur précédent n’était pas encore parti et je n’avais pas levé le pouce. Impressionnant.

L’énergie

Pourquoi l’énergie ? Déjà parce qu’il faut attendre longtemps avant qu’une voiture s’arrête et deuxièmement parce qu’il faudra souvent plus d’une voiture pour arriver à bon port. Dans l’île du sud, j’ai par exemple dû prendre 6 voitures différentes entre Dunedin et Queenstown (environ 300 km). En gros, j’ai dû trouver 6 emplacements différentes, attendre 6 fois et raconter ma vie 6 fois aux personnes qui m’ont pris en stop. Je dormais très bien la nuit, je t’assure 💤.

La sécurité

La Nouvelle-Zélande est le paradis des auto-stoppeurs, malheureusement, ce n’est pas toujours le cas dans les autres pays. Il faut te renseigner au préalable sur le pays en question avant de te lancer à l’aventure. Renseigne toi d’un point de vue sécurité mais aussi d’un point de vue légal. Ce que je n’ai pas fais en faisant du stop en Australie (c’est illégal).

Quelques conseils et astuces pour faire du stop en toute sécurité :

  • Si le chauffeur te semble chelou, ne monte pas. Ose dire non.
  • Si possible, ne mets pas ton sac à dos dans le coffre et garde le prêt de toi. Cela arrive que les chauffeurs partent avec le sac à dos.
  • Ne fais pas de stop la nuit
  • Ne t’endors pas
  • Ne montre pas tes objets de valeurs
Voyage en stop-min
Un emplacement idéal et safe

Voyager en stop : et pourquoi pas toi ?

C’est toujours impressionnant quand tu lève ton pousse pour la premiére fois au bord de la route. C’est à la porté de tout le monde et même toi tu peux te lancer. Je t’y encourage et j’ai vraiment envie de te pousser à te lancer. Crois-moi, tu te souviendra toujours de ce voyage. Attention, je ne suis pas en train de te dire que ton voyage sera parfait et que tu n’auras aucune galère. Je suis en train de te dire que tu ne sera jamais autant fier de toi que de t’être lancé en solo en auto-stop.

Si tu n’est pas rassuré, tu peux très bien partir accompagné pour ton premier trip.

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Des liens utiles pour les auto-stoppeurs Hitchwiki :

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L’avis des blogueurs voyage sur l’auto-stop

Le stop c’est… la rencontre avec l’autre. C’est ce qui marque le plus. L’autre. Cet inconnu qui nous tend la main au milieu de nulle part. Qui au fut et à mesure des échanges le devient un peu moins. Qui a souvent vécu lui aussi l’attente au milieu de la route et qui connait que trop bien les espoirs levés à chaque voiture qui passe. Un voyage en stop m’a beaucoup marqué… m’a beaucoup changé. C’était en Nouvelle-Zélande.

Piotr du blog www.1001-pas.fr


Voyager en Polynésie française n’est pas offert à toutes les bourses. Heureusement, c’est une excellente destination pour y lever le pouce afin de s’y déplacer et ainsi économiser quelques sous. C’est d’ailleurs de cette façon que plusieurs Polynésiens se déplacent justement, alors osez voyager comme les locaux! Comme on ne retrouve habituellement qu’une seule route qui fait le tour des îles, il est à peu près certains que la voiture que vous rencontrerez se dirigera vers l’endroit de votre choix.  De plus, puisque les Polynésiens sont si chaleureux, vous n’attendrez habituellement jamais bien longtemps avant qu’un généreux chauffeur se propose à vous prendre! Il y a même de fortes chances que votre journée se termine autour d’une Hinano bien fraîche avec votre nouvelle rencontre (histoire vécue)! Pour plus de détail sur mon aventure de deux mois en Polynésie, vous pouvez lire l’article que j’ai écrit à ce sujet sur mon blogue!

La Polynésie française en auto-stop par Explorer la planète


J’ai fait du stop dans deux pays : Israël et le Liban. C’était une grande première pour moi mais j’ai adoré ça. J’ai aimé la proximité et la complicité qui s’installe rapidement, la communication qui semble plus facile que dans la rue. Parfois, les conducteurs s’arrêtaient spontanément en nous voyant marcher sous un soleil de plomb et nous offrait de l’eau bien fraîche. J’ai en mémoire ce camionneur israélien qui nous a pris alors qu’on marchait péniblement sur cette route du désert du Négev ou ce petit monsieur qui, me voyant avancer sur la route au milieu des montagnes libanaises, a attendu en bas de la côte que j’arrive à sa hauteur pour me proposer de me déposer quelque part. De beaux souvenirs…

Alexis du blog Le petit explorateur


Pour moi le stop ça a commencé à la fac, pas pour voyager mais pour économiser et pouvoir voyager. C’était moins cher que de prendre le bus, sauf que … ça a bien fonctionné ! Du coup j’ai commencé à ma balader en France en faisant du stop pas mal dans l’ouest puis finalement des centaines de kilomètres, des milliers de kilomètres même ! Et de belles rencontres ! Depuis j’en ai fait dans plusieurs pays européens, au Costa Rica, toute la Basse-Californie au Mexique et la fameuse Highway 1 aux Etats-Unis … Finalement le stop pour moi c’est le lien entre les deux choses qui font mon bonheur : le voyage et les rencontres !

Moran de Rencontre le monde


J’ai eu l’occasion de tester le stop en Asie, notamment au Nepal, au Laos, en Malaisie et en Thaïlande. Au Nepal, c’était plus en ville pour éviter de prendre les bus qui prenaient énormément de temps et qui étaient blindés à cause d’une crise pétrolière. dans les autres pays c’était pour aller de ville en ville et réduire les dépenses en transport. Le stop c’est génial, cela permet d’augmenter les rencontres et de passer un peu plus de temps avec les locaux. Il peut être avantageux de maitriser quelques formules dans la langue du pays pour se faire comprendre lorsque le stop n’est pas quelque chose de commun (tel qu’au Laos par exemple).

Nassim de Le trip du RouxTard


En Tour du Monde depuis plusieurs mois, nous avons voulu ajouter un peu d’aventure dans notre voyage. Pour cela, rien de mieux que le voyage en stop même pour des débutants comme nous. Pour notre premier trajet en stop, nous avons choisi une petite distance (environ 30km entre Tagong et Xinduqiao en Chine), avons noté le nom de la ville en Chinois et nous avons pris notre courage à deux mains… Résultat, première voiture arrêtée et premier succès !

Fort de ce succès, nous avons tenté à nouveau l’expérience quelques mois plus tard sur une plus grande distance. 175 km entre Battambang et Siem Reap au Cambodge. 5h et 3 voitures plus tard, nous sommes arrivés à destination. De notre point de vue de débutants en stop, les points importants pour mettre toutes les chances de son côté sont l’emplacement (espace dégagé et visible de loin), l’attitude (grand sourire et yeux visibles), le fait d’avoir des points de chute intermédiaires (pour éviter de demander une ville à 300km !) et bien sûr de la patience.
Si nous avons réussi à faire du stop, pourquoi pas vous ?

Thomas de Planete3w


 Nous avons fait du stop pendant presque 3 mois dans l’île du nord de la Nouvelle-Zélande. On était en hiver, et dans des coins parfois très paumés. On va être honnête, si les Néo-Zélandais prennent très facilement les auto-stoppeurs, on a quand même eu quelques déconvenues lorsqu’on s’est engagé sur des routes désertes. En 3h dans la Waipoua Forest, on a croisé 1 voiture… Qui ne s’est pas arrêté ! On a fini notre journée à pied, sous la pluie et dans le froid, 10 kilomètres avant de trouver un espace où dormir. Sur la East Coast, on est tombé en plein milieu de funérailles maories. La communauté étant très soudée, et la cérémonie s’étalant sur 3 jours, on a galéré pendant des jours pour faire les 150 km qui nous séparait de Te Araroa… Malgré ces deux déconvenues, le stop en NZ, c’est relativement facile et ça facilite énormément le contact avec les locaux. À refaire ? On le referait plus longtemps et dans tout le pays !

Camille et Pierre-Jean de Breizh-Zelande.fr


Faire de l’auto-stop fait souvent peur. J’ai fait le tour du monde le pouce en l’air pendant deux ans, et je n’ai pourtant connu aucune mauvaise rencontre, bien au contraire. Si je n’avais pas décidé de faire de ce transport alternatif mon principal moyen de déplacement, je serais passée à côté de mes plus beaux moments.

En effet, faire de l’auto-stop ne permet pas seulement de nouer des conversations au sein des habitacles, c’est bien plus que cela. Chaque jour ou presque, j’ai eu la chance de recevoir une invitation à manger ou à dormir au chaud. L’imprévu a rajouté beaucoup d’excitation à mon voyage, même s’il m’a fallu apprendre avec le temps à l’apprécier et non le redouter.

Poucer, ce n’est pas seulement aller d’un point A à un point B, c’est naviguer sur cette toile improbable tissée entre tous les conducteurs, en adressant à la planète un grand j’aime : le plus beau like de ce réseau social non-virtuel…

Astrid de Histoires de Tongs

J’adore faire de l’auto-stop. J’en ai beaucoup fait et sur tout les continents, seule ou à plusieurs. C’est toujours une super expérience de partage avec les gens. Mon plus long voyage en auto-stop : de Paris à Moscou avec ma copine Sarah.
Du coup, plus tard, pour aller encore plus vite, j’ai décidé de tenter le train-stop ou même TGV-stop. Paris-Marseille en seulement 3 heures et sans galérer au bord de la route ni à sortir de Paris, c’est plutôt cool. Pour cela, je suis allée parler avec le conducteur et lui ai demandé de monter avec lui devant dans la motrice, tout simplement. J’ai appris plein de trucs sur les trains. À savoir tout de même que j’ai fait du train-stop avant les accidents de train d’il y a quelques années et avant les grands actes terroristes en France.
Lors de mon voyage dans les Caraïbes, j’ai fait du voilier-stop. Même technique, il suffit de faire le tour de la marina et de demander à tous ceux que l’on voit sur leur bateau. Je suis montée à bord de 5 voiliers avec un Argentin, un Français, un Suisse, des Suédois et des Anglais entre la Guadeloupe et Grenade. Des rencontres, des expériences enrichissantes et des endroits que je n’aurais jamais pu voir sans cela comme l’île de Pirates des Caraïbes à Saint-Vincent-et-les-Grenadines

Emilyz de Travel and Film


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